Baie des russes :vie du village

Après une belle semaine à Nosy Sakatia ou nous aimons le lieu surtout pour le calme( , l espace yoga inventé est le meilleur ici à mada ) nous avons pris la direction de la baie des russes , un de nos mouillages préférés .

Ici on apprécie la proximité avec les villageois , les femmes tiennent les boutiques , deux d entre elles ont de jolies bébés filles qui me font craquer !

Ici nous avons beacher ! Rien que le mot me plait : action de poser le bateau sur le sable ! Il nous a fallu trois marées pour poser à sec . Alain a embauché une équipe de trois gars pour caréner , toute le monde a bu un coup à la fin du carénage en mangeant de la brioche ( bien sur chacun à été payé , avec en prime une lampe solaire qui a intrigué tout le monde ) et nous avons bougé le bateau à la marée montante . J ai adore aller à pied au village . La sensation de descendre sans se mouiller les pieds est extra . Cela crée aussi une belle proximité avec les villageois , qui nous salue au passage . A refaire absolument même si nous sommes pas loin depuis !

Nous avons décidé aussi de laisser l’annexe sur le pont et d ‘utiliser le canoë ! La aussi , bon choix ! Ecolo , lent , en harmonie avec le vent et les pirogues !

Que du bonheur !

Le coin lecture du moment

Le coin lecture du moment :

Même si nous emmenons avec nous quelques livres choisis ou ceux des cadeaux de noël , souvent , les livres à bord sont aussi ceux piochés dans les marinas .

J’aime bien cette notion de hasard dans les possibilités de lecture , trouver des perles rares ou encore lire un truc qu ‘ on aurait certainement jamais acheté soi-même .

Dans cette aventure où le temps est différent qu à terre , la lecture est un joyau pour s’évader vers l’inconnu. Moins d’écrans , plus de papiers .

Ca me donne envie d’établir une correspondance avec plusieurs personnes , avec une volonté artistique d’échanger sous plusieurs formes ( écrits , vidéos , photos ), comme au temps des voyageurs sans internet qui écrivaient dans des carnets ou publiaient des articles ou même exposaient leurs découvertes en détail .

Il pourrait y avoir des thèmes ou des coins lectures , mais surtout , une grande liberté de se dire , de chanter , de danser ensemble à distance .

Qu en pensez vous ?

En photo, voici les livres trouvés à la marina de nosy be ! Dès que nous les avons lu tous les deux , je les dépose ailleurs ou je les offre si , en les lisant , je me suis dit : tiens je devrais l’offrir à une telle …

Que lisez vous en ce moment ? D ou vient votre livre ? Un choix neuf ? Occasion ? Un cadeau ?

Lenteur

À profiter de la lenteur , j’ai le temps de lire ou de dessiner ; surtout celui de ralentir et méditer .

Avec la lenteur , si je laisse venir les souvenirs , une douce nostalgie vient parfois mouiller mes yeux .

Si je suis dans le présent , la lenteur m’apporte une belle dose de bonheur .

Et doucement Je peux voir l’avenir s’approcher , en confiance .

Ralentir est un choix délicat .

L’éloignement créé par la vie à bord est riche de moments présents . Je rêve parfois d’écrire de belles lettres , de revenir au temps des correspondances cherchant avec mes proches , mes amies un contact où chacun raconterai encore ses petites joies ou panserai ces petites peines …

Des mots d’amour hauts en couleur , scintillant de bonheur

Le coup du timbre

, nous louons une mobylette pour nous rendre à hellville . Objectif : obtenir un visa d’un mois supplémentaire . La route a été retapée pendant notre balade en mer , moins de trous mais toujours autant de tuk tuk !

Ç est muni de nos 4 photos chacun , du timbre fiscal de 80000 ariarys ( 20 euros ) , de la lettre manuscrite et de toutes les photocopies demandées pour la procédure que nous arrivons au commissariat de police. Il faut traverser plusieurs bureaux délabrés , passer dans une arrière-cour pour se rendre au bureau des prolongations de visas . Les deux femmes que nous avions rencontré la dernière fois sont là . Pas de file d’attente ! Youpi! Ça s’annonce plutôt bien . Une fois que nous sortons notre kit spécial je prolonge mon visa en une seule fois , les deux policières nous disent : ce n est plus ici ! Il faut retourner à la police au port !

Merci mesdames , nous repartons direct au port , dans la cahute qui sert de bureau. La aussi , des visages connus sont là pour nous accueillir dont le fameux Roméo . Oh surprise : depuis 15 jours la loi pour les passeports a changé ! La procédure est différente maintenant ! Il faut se rendre à l’aéroport . Nous sommes étonnés de ce changement soudain et quand le policier explique qu’il faut payer en euro , que le timbre n est plus valable , une colère soudaine me monte au nez . Pourquoi le percepteur nous a t il donc vendu des timbres spéciaux pour visa périmés il y a moins de trente minutes ? La réponse est un balbutiement et tout le monde s’en va faire soi disant autre chose en nous conseillant au passage d’aller rapidement à l’aéroport ( avant midi ) pour voir le chef de la paf ; c ‘est lui qui nous expliquera mieux !

Nous enfourchons notre mobylette de compétition en direction de l aéroport ( bien 35 mn de route ). J’avoue avoir du mal à contenir une colère idiote mais réelle . Ça fait déjà une semaine que nous sommes coincés à la marina et je m ‘impatiente de reprendre la balade .

Nous nous arrêtons sur le chemin à la perception dans l’espoir ( bien mince ) de se faire rembourser les timbres spéciaux ( collés par le percepteur contre notre volonté dans le passeport ). J’ ai beau hurle dans le bureau de ce dernier , pas un centime nous sera rendu pour cette erreur due à des fonctionnaires !

Bref , la route passe vite à l’ombre des ylangs – ylangs .apres avoir tapé à une ou deux portes , nous voici avec le faneux chef de la paf . Ce dernier explique que la loi vient de changer , qu il délivre lui même la prolongation de visa avec un timbre électronique qu il imprime aussi lui même et que ça coûte 35 euros chacun et que le timbre du percepteur est périmé ! Tout ça bien gentiment ! Ils ont oublié de prévenir tous les services , c est un mauvais concours de circonstances , il va prévenir tout de suites les bureaux en ville ! Il est désolé de cette malchance mais il ne remboursera pas le vieux timbre !

Nous repartons avec notre prolongation de visas bien contents que ce soit fait , le porte monnaie allégé , heureux de soutenir l’état malgache !!

En cette veille de 15 août , il faudra patienter encore deux jours avant de repartir en balade ! Avec la mobylette , les courses sont faites rapidement .

Notre choix pour le week end : Nosy Sakatia , un mouillage dans notre top 10 !

Une semaine , ça passe vite …

Une semaine , ça passe vite quand la possibilité de prendre son temps est ancrée dans la vie quotidienne .

Après le départ de ma fille Astrid , nous restons quelques jours à la marina de Cratere , en mode réparations , lessives , courses , mais aussi restaurants !

Il est vrai que l’escale dans le mouillage de type « ville  » c est à dire marinas engendre une reprise des dépenses , des sorties , des communications et des choix !

Nous avons décidé de décaler notre retour de 5 semaines ou presque afin de favoriser une future navigation retour vers les Seychelles dans des conditions météos moins ventées ! Cela va nécessité quelques paperasses et euros mais l’enjeu en vaut la peine !

Il faut bien avouer aussi que nous sommes plus motivés par l’idée de rester à bord que par celle de rentrer . Une fois dans les rythmes marins , la tendance à oublier la vie à terre prend le dessus .

À terre , c est le retour au commodités et au confort qui reprend les rennes …

à bord , ralentir est un choix favorisant l’écoute des éléments naturels avant de prendre la mer .

Le moteur est en fin de révision , la grand voile vient d être rafistolée … elle en est à plusieurs révisions : il faudra bientôt la changer !

Le bateau nous dicte souvent les choix à faire … c est lui qui … influe .

Nous profitons de cette escale technique pour faire du joli comme dit le capitaine ; voici une étape de la rénovation des housses du carré !

Affaire à suivre