Nosy mamoko Ç est magique !
Après une semaine à la marina de Cratere pour les réparations et révisions du moteur , nous sommes bienheureux de quitter ce sympathique petit monde rempli de bateaux amis pour nous évader en mode Robinson , loin du monde connecté , près d’une vie reliée au soleil et à la lune .
Pendant la semaine à la marina , deux nuits de suite , la mer s’est alliée au vent soudain brusque , secouant les bateaux rouleurs comme le nôtre . Les éléments rappellent à l’ordre les marins étourdis ; même au mouillage , la météo peut jouer des tours , donnant de la matière Pour alimenter radio ponton le matin de bonne heure.
C’est avec une mer d’huile que nous partons : objectif 10 jours le plus isolé possible !
Nous passons la première nuit à Nosy Kismani , au fond d’une baie , bien planqués d’une potentielle intempérie . Sans annexe à relever ou à traîner , il faut d’abord gonfler le vieux canoë deux places pour descendre à terre , notre annexe a subi quelques dégâts lors des deux nuits agitées à la marina , elle est en réparation ! A Kismani où nous étions venu l’an dernier , il y a un petit inconvénient : la plage est une plage à moukafou ( de minuscules insectes piquants : le dare qu ils laissent en nous crée une belle gonfle le lendemain matin avec d’affreuses démangeaisons.) .la fin d’après midi à bord est délicieuse , après 5 heures de mer , nous apprécions le coucher de soleil , ambiance seuls au monde ou presque puisqu une pirogue vient nous vendre crabes et bananes . C est avec joie que nous commençons la distribution de cadeaux divers , je dirai à la tête du client , selon l’heure , l’humeur et l’humour . Ça fait plusieurs mois que nous stockons un peu de tout ( de la casserole au t-shirt en passant par le fil de pêche au bout pour la voile ) . Les bonbons sont bien appréciés par les plus jeunes , les femmes aiment les récipients ( bouteilles , pots ) , les hommes le fil de pêche !
À la nuit , le silence de l’homme laisse place aux bruits de la nature ; oiseaux et lémuriens s’entendent d’un coin à l’autre de la baie .
Des le lever du jour , nous reprenons la mer direction la baie de mamoko , au fond de la baie , loin de l’îlot et de la cascade , du village , loin de tout !
Un de nos endroits préférés ! Quel bonheur de poser l ancre dans ce paradis sauvage , au milieu d une mangrove bien vivante .
Immédiatement , le temps se fige , nous sommes en harmonie avec la nature , sans interférence ! L’heure est une simple indication ,nous suivons un rythme très personnel que ce soit pour dormir ou pour les repas !
Le matin , c’est yoga en canoë dans notre petit coin secret , près de la cabane de pêcheurs où nous avions rencontré un couple l’an dernier !les pirogues sont plus rares où passent de loin sans chercher à nous vendre quoi que ce soit ! C est nous qui les appelons pour leur donner des cadeaux . Alain a stocké du bout pour distribuer aux pêcheurs qui n en reviennent pas de recevoir du si beau bout ! Tout le monde dit merci , certains reviennent avec un cadeau , comme Georges qui a bénéficier aussi du cadeau anonyme déposé dans la cabane lors d’une session de yoga à l’aube !
Georges est venu le lendemain nous donner 3 poissons en remerciement . Nous lui avons donné encore d’autres choses . Puis deux jours plus tard , il vient nous voir avec sa femme fifine au lever du jour à la fin du yoga ! Nous les invitons à venir boire le café à bord , ils nous suivent avec la pirogue et montent dans le cock pit .
Puis ils descendent dans le carré et je sers un café avec une omelette ou chacun de nous fait des efforts pour communiquer malgré la barrière du langage ! Un beau moment ! Fifine aurait selon Georges 70 ans , 12 enfants , au moins 3 maris . Lui, il a 3 dents ,60 ans , 3 enfants avec fifine mais c est pas sûr . Georges veut absolument nous donner rendez vous pour le 4 août à 6 h du matin . Nous lui expliquons que nous avons prévu de partir demain . Amarei .
Chacun de nous aura un souvenir différent de cet échange impromptu .
Le lendemain ,avec une petite émotion, nous levons la pioche direction l’îlot voisin , l’ilot mamoko , celui de la princesse aux tortues . À peine 1 h 30 de navigation ( au moteur zéro noeud de vent ) nous accostons près de la mangrove entre deux plages .
Les bateaux des amis sont là aussi .
Vers le coucher du soleil , nous dégustons une eau de coco en compagnie de la présumée princesse aux dents en or . La vielle dame semble tenir la boutique avec allégresse . Nous avons vu le baobab , un Maki Curieux , des poules et des canars mais pas de tortues .
Le lendemain , après une séance de yoga sur la belle plage , nous reprenons la mer : direction la marina pour la brocante du dimanche !
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