Retour à bord de cuba libre 6
C est avec 63 kilos de bagages supplémentaires que nous débarquons à Mayotte , petite terre , impatients de retrouver notre gros bébé . Des l’ arrivée , nous sommes en terrain connu. Nous rejoignons rapidement l ACHM ( marina de Mayotte en version associative ) grâce aux taxis collectifs qui desservent petite terre . Nous laissons une bonne partie de nos bagages dans le local associatif pour profiter d un transfert avec l annexe d un copain ( papey) pour rejoindre notre bateau avec déjà deux grosses valises et deux sacs à dos .
Que d ´emotion de le voir au loin. Les larmes aux yeux , le capitaine ouvre la porte ! Tout semble en ordre ! Dans la foulée , nous mettons l’annexe à l eau entre deux passages de barge . Je commence à vider les bagages pendant que le capitaine prépare le petit moteur de l’annexe . Il fait très chaud , notre bateau est toujours aussi rouleur , je sens bien que ça bouge !
Et voilà que ça commence : panne du moteur hors bord ! À peine à bord qu il faut commencer à réparer ! Bravo capitaine , la réparation de fortune tiendra bien jusqu au rachat du robinet et nous pouvons débarquer , prendre la douche à l’ACHM , saluer les copains des autres voiliers .
À la tombée de la nuit , nous rejoignons cuba libre 6 pour le premier dinner dans le carré . Et personne ne se fait prier pour aller au lit !
Deuxième jour : lever de bonne heure pour un mini yoga , nous ramenons le reste de nos bagages et le déballage / rangement se poursuit tranquillement . Après une sieste méritée ( impossible de rester sous le soleil aux heures chaudes, Mayotte est moite !) le capitaine décide de démarrer le gros moteur du gros bateau et bim ! Grosse fuite ! Le collecteur d échappement d eau de mer est percé ! Il faut écoper et surtout ne plus utiliser le moteur ! Ça tombe mal car nous devons libérer le corps mort ! Un vent de panique souffle pour quelques heures mais à l’ ACHM , l entraide des marins vient rassurer et suggérer des solutions . Huile de coude , transpirations , sueurs seront les propulseurs pour avancer pas à pas vers une future réparation ! Alain est un peu dépité mais le lendemain , en début de ce troisième jour à bord , l’énergie est de retour ! Heureusement que nous avons fait quelques courses hier car nous avons zappé le jour férié . À midi, le pote moumoun vient manger avec nous à bord . Ça discuté navigation , moteur avec bonne humeur .
Entre rangements et nettoyage , les journées passent vite .
L’heure de la douche et de l’apéro sont toujours appréciée .
Au dinner avec Patrick ( notre ange gardien de bateau , marin bienveillant qui a pris soin de notre bb pendant toute notre abscence , avec quelques péripéties du genre le corps mort qui lâché et notre voilier en dérive ou encore le passage du cyclone près des Comores …) nous organisons le transfert du bateau prévu le lendemain matin tôt .
Quatrième jour :
Patrick arrive de bonne heure afin de nous pousser avec son annexe pour aller mouiller à l’ancre et libérer le corps mort du club . Il faut d’abord démailler le corps mort puis manœuvrer sans moteur , sans dérive . Alain est à l’avant , patrick pousse à l’arrière et je suis à la barre . Je transpire à grosse goutte , j’avoue avoir un peu peur de ne pas retrouver mes marques mais la manœuvre se déroule bien . Mouiller par 17 mètres de fond avec un guindau manuel est loin d’être l’idéal … si un corps mort se libère et qu une réparation de fortune nous permet de nous servir du moteur on bougera sinon ça attendra la réparation finale ! Que d émotions en 4 jours ou je peux constater que mal de mer et mal de terre sont avec moi !
Le capitaine attaque de front , mains dans le cambouis … je reprend ma place de moussaillon ! Que du bonheur !





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